Le 27 décembre, à 6h30 du matin, grand départ pour un voyage de presque 2 semaines au Mozambique avec Julie, Augustin, Balthazar, Thaïs et Achille! Un périple de plus de 2500km nous attend.
La voiture est bien chargée (Balthazar a veillé à ne pas oublier les planches de surf) et les esprits sont excités comme des coucous!! Depuis le temps qu’on le prépare ce voyage!
Mardi
Jobourg – Orpen gate (Kruger)- Tsendzé camp (Kruger centre)
590km
Tout d’abord, nous retrouvons Thomas, notre guide Mozambicain et prenons la route sous un soleil éclatant! Nous déjeunons près de l’entrée du Kruger et soufflons les 6 bougies de Thaïs autour d’un grand plat de sushis… sur le sol du parking! On est en retard: il nous reste 120km avant la fermeture du parc…
Les animaux sont discrets dans le parc, quelques éléphants se promènent ici et là mais beaucoup semblent faire la sieste! Heureusement, un grand troupeau d’éléphants se rafraîchit près de la rivière et quelques girafes nous saluent le long de la route! Des crocodiles se dorent la pilule sur les bords de la rivière “Olifant”!
Le temps presse et nous devons accélérer la cadence pour arriver à temps au camping! Le “Tzendze rustic camp” est une petite enclave dans un sous bois, au milieu du « wild animal country » du Kruger sécurisé par quelques barbelés… Il fait une chaleur étouffante et après quelques burgers à la lueur des lampions, nous nous couchons, sous ce magnifique ciel remplis d’étoiles et bercés par les bruits du bush!
Mercredi
km127976- km128130 : 154km
Tzendzé (Kruger) – Giryiondo (poste frontière) – Covane (Parc du Limpopo, Mozambique)
Le bush nous réveille tôt: les lions rugissent au (pas si) loin et les hyènes hurlent juste à côté! C’est grisant de se savoir entourés de tous ces animaux! La journée commence par un self drive… C’est un peu frustrant: Google maps nous emmène sur des pistes qui n’en sont plus et nous ne voyons pas d’animaux! Heureusement que les paysages sont beaux!
Après quelques chouettes “spotting” nous passons la frontière en quelques minutes et sans encombre! Sauf le guide à qui il manque un document pour la voiture… Une connexion wifi plus tard, le sesame apparaît sur WhatsApp! Ouf!
On déjeune à l’ombre très chaude d’un arbre avant d’entrer dans le parc du Limpopo! Nous traversons le parc sur une très mauvaise et -qui nous semble- interminable piste… Nous serons contents d’en voir le bout! Nous traversons aussi les premiers villages ruraux où des enfants nous suivent en courant, main levée et grands sourires et cris… Malheureusement nous n’avons rien à leur donner!
Nous arrivons au simple et joli Covane Lodge, sur le lac Massingir. Les chalets sur pilotis ont une superbe vue sur le lac, apparement rempli de crocodiles! La vue du jardin de la piscine (salvatrice vu la chaleur) est aussi très belle! Nous savourons ces moments “posés” après 2 longues journées de route!
Jeudi
km 128130-km 128482 : 352km
Covane (Lac de Massingir) – Chidenguele
*B : on va où aujourd’hui ?
C : On va à Chicago (Chidenguele) et puis à Tokyo (Tofo)
Départ sous la chaleur vers Chidenguele. Le guide a un amortisseur sur le point de lâcher, on espère donc que le route se passera sans trop de soucis! A mi-chemin, un gentil fermier nous laisse nous installer dans sa cour pour le déjeuner! Au final, nous passons une grosse partie de la journée dans la voiture!
En arrivant au camping de Nhambavale Lodge, en bord du lac de Chidenguele, nous sommes sous le charme… Les enfants jouent dans le sable, sous une petite cahute de paille et nous installons les tentes!
Vendredi
Chidenguele
Pas de route prévue pour aujourd’hui et cela fait beaucoup de bien! Le matin, les enfants jouent dans les vagues tièdes de l’océan indien! Quel bonheur!
L’après midi, ils barbotent dans l’eau douce et presque chaude du lac avec leur nouveau copain Johanne, qui fait un tour de l’Afrique avec ses parents Olivier et Jeanne en 4×4 ! La fin de la journée se précipite : une bonne drache décide pour nous qu’il est temps d’aller se coucher!
Samedi
km128482 – km128787 : 305km
Chidenguele – Morongulo
Un petit crachin sonne le départ… et la route s’annonce longue: 300km et nous ne savons pas si il y aura beaucoup de piste ou pas… La route est superbe, riche et verdoyante. Elle est bordée de champs de maïs de fortune. Nous traversons des villages de petites huttes, les femmes se promènent en pagne de toutes les couleurs. Les cocotiers penchent sous le poids des noix de coco et d’immenses manguiers croulent de fruits juteux! I
En approchant de Morrungulo, la plage se dessine entre les palmiers, nous sommes instantanément séduits! Les enfants attendent patiemment que les parents terminent d’installer le camp au Morrungulo Beach Lodge et de déjeuner avant d’aller sauter de joie dans les vagues de l’océan indien! La température de l’eau doit avoisiner les 28 degrés!
Incroyable de se dire qu’on est le 31 décembre… Quelle inoubliable manière de fêter le nouvel an! De retour de la plage, c’est l’heure de l’apéro et du dîner avant les « feu d’apistifs »!
Les enfants s’écrasent après le feu d’artifice..: Il avait un petit côté « pétard mouillé » mais les enfants étaient contents! Nous passons les premières minutes de 2023 sur la plage…. Quelle belle et agréable manière de lancer l’année!!
Dimanche et lundi, les journées s’écoulent au rythme des vagues, des pages de romans qui se tournent et des jets de dés des jeux de société! Nous aurons quand même eu la joie de voir l’un ou l’autre orage éclater et belle drache tomber! C’est la vie en plein air, au bord de l’eau… Le bonheur simple!!
Mardi
km128787- km129011 : 224km
Morongulo-Tofo
Mardi, nous prenons la route vers Tofo, un peu moins de 3 heures au milieu des cocotiers, sur un route longée de petits villages aux femmes colorées et de petits étals de mangues et noix de cocos!
Tofo est une ville-village, sans réelle limite entre la plage et les rues… Le sable est omniprésent dans les rues et quelques maisons sont construites quasi à même la plage! Les vagues font de beaux rouleaux dans lesquels les enfants se jettent avec enthousiasme. La plage de Tofino a plus de roches et rochers cachés dans les vagues, c’est moins rassurant pour les enfants. Cela explique peut être pourquoi elle est quasi déserte. Nous nous installons dans les bungalows (encore en chantier) chez Gilles Le Goff (l’organisateur de notre voyage).
La balade en bateau traditionnel sur la lagune est un vrai moment coup de cœur! L’eau turquoise parsemée de voiles cousues mains, les cocotiers sur les bancs de sables offrent un cadre « du bout de monde » des plus apaisants et dépaysants! Nous faisons halte sur Pansi Island pour ramasser des coquillages : Hortense veut être certaine d’en avoir assez pour faire des colliers. Ensuite nous déjeunons sur Survivors Island: Matmana (repas traditionnel à base de feuille de manioc et de lait de coco) accompagné d’une noix de coco et de quelques crabes. C’est notre guide Thomas, qui a appelé son frère, pour qu’il demande à un pote de nous organiser tout ça!
Un autre moment fort est indéniablement d’avoir pu nager avec un requin baleine. Plus grand poisson au monde, cet immense requin complètement inoffensif (il se nourrit uniquement de plancton) nage calmement alors que nous le suivons en snorkel! Gilles nous réserve un « ocean safari » avec Peri-Péri diving. Ils sont très pro et bien équipés! Hortense est aux anges, au moment. où elle s’immerge, l’immense poisson est juste en dessous d’elle. Elle le voit de près! Balthazar reste sur le bateau (c’est un très grand requin quand même) et pauvre Clémentine subit son mal de mer. Au moment où je saute dans l’eau, je me rends compte que je suis juste au dessus de lui, je dois relever les jambes et me mettre en crapaud pour le laisser passer… Moment magique! Cette sortie en zodiac était épique: non seulement nous avons pu voir et nager avec un requin baleine, mais en plus, il nous a fallu « briser les vagues » au départ (quelques rebonds au rendez-vous), et surtout le « beaching » était assez marrant… En gros, pour retourner sur la terre fermé, le skipper place le bateau face à la plage, derrière le mur de vagues et lance les moteurs à pleine puissance, jusqu’à ce que le sable nous arrête d’un coup sec… comme je disais, épique! Mon seul regret et de ne pas avoir pu prendre des photos (trop risqué pour l’appareil) de ces moments inoubliables!
Ces 3 jours et demi à Tofo sentaient vraiment bon le dépaysement: la plage de sable fin, la chaleur (étouffante parfois), les moustiques (et oui!), le soleil, les apéros, les cocotiers… Nous terminons sur un délicieux resto japonais “Sumi”, entre adultes! Merci Gilles d’avoir gardé les enfants!
Tofo -Makaneta
km129026- km129729 : 703km
Samedi matin, il est temps de reprendre la route vers Jobourg, en faisant étape à Macaneta…
C’est jamais chouette de voir la fin de vacances mais en toute honnêteté, nous sommes aussi contents de laisser le sable sur les plages et de retrouver un peu de civilisation (avec coupures d’électricité)!
Macaneta – Jobourg
km129729 – km”j’aioubliédenoter”… C’est bête hein!
Le dernier jour, nous nous levons avant l’aube pour éviter les files à la frontière. Le réveil à 3h15 du matin pique bien… Mais nous passons la frontière sans encombre. Il nous reste 4 petites heures de route! Ou enfin, on pensait…. C’était oublier une qui a été très discrète pendant tout le séjour : la voiture… Au moment où je me disais que j’allais pouvoir écrire qu’elle avait tenu bon, le voyant moteur s’allume… Apparemment, un problème avec la pompe à injection d’essence… On rentre, mais au ralenti!
Sur la route du retour, je prépare l’article du blog et je fais le tri dans mes photos, ce n’est pas tout à fait ce que j’espérais: elle ne font clairement pas honneur à la beauté de ce que nous avons vu ces 15 derniers jours… Nous avons mangé du poisson et des homards frais pêchés dans l’océan où nous nageons, nous savourons les noix de cocos tombées à nos pieds. Nous avons vécu pieds nus, déconnectés, en maillot, libres et insouciants, dehors, plus occupés à profiter du moment présent que de l’immortaliser…. Les mots qui viennent pour raconter me semblent vides ou clichés! En tous les cas, belles photos et mots justes ou pas, nous avons vécu un super voyage, qui laissera de doux souvenirs à chacun de nous, et c’est ce qui compte au final! Et c’est ce que j’appelle des vraies vacances!