Le whale trail

La première semaine de Juin, je m’échappe avec 5 autres copines pour marcher le “Whale Trail” dans la réserve de De Hoop, dans la région de Cape Town… Anne-So, Virginie, Julie, Hélène, Perrine et moi : 6 mamans qui représentent 20 enfant (ça impressionne les Sud-Af ça!). Une promesse de 5 jours de marche, 60km, des copines et même quelques baleines, quelle fête!
Il y aura un autre invité qui va s’imposer à nous : l’eau…
Le départ se fait lundi matin à l’aube pour arriver sur place, mais la randonnée ne commence que le lendemain matin. Il a beaucoup plus et deux choix se posent devant nous : “le sentier des crêtes” route de 17km qui passe par les sommets et qui nous fait traverser quelques ponts où l’eau peut monter ou prendre “la route de service”, plus directe, plus plate, avec de l’eau jusqu’aux genoux par endroits ( suggérée par les guides de parc)…Le matin du départ, le ciel nous semble hésitant, du coup ne le sommes aussi. Mais comme #onestpasdesprincesses, on décide tout de même de prendre le sentier des crêtes de 17km… Après quelques centaines de mètres sur le sentier, le ciel se décide : il pleuvra… et beaucoup! Les kway sont de sorties et on avance de bon coeur, contentes d’être là, ensemble, sous la pluie et dans le vent! La pluie s’intensifie en arrivant au sommet des crêtes : “C’est pas grave, on s’arrêtera plus loin pour le déjeuner”… De retour plus bas, dans la plaine, le vent se lève… : “Pas cool! Avançons et on verra…” Un groupe prend de l’avance pour repérer le chemin et allumer un feu à l’arrivée : “Pas envie de s’arrêter ici, il pleut et de toute façon le chemin est un ruisseau”… Nos vêtements et sous vêtements commencent à être mouillés sous la pluie intensive! “Tant pis, il nous reste le pont et puis 2km derrière”…. Sauf que le pont, eh bien en fait “Quel pont??!? Il est où le pont???” L’eau a tellement monté que la rivière est sortie de son lit et qu’elle est devenue infranchissable… pas le choix, faut faire demi-tour, remonter la crête et récupérer la route de service qui est à 5km du départ, c’est à dire 10km de là où nous sommes… Sur la route du retour, on croise aussi les filles de l’autre groupe (qui partage notre itinéraire) qui nous signalent qu’une des leurs est en hypothermie… Pas signal de téléphone, pas le choix, on trace pour essayer de trouver de l’aide! On enfile les km et les dénivelés avant de enfin tomber sur une voiture. Elle part rechercher les autres pendant qu’on continue à avancer… La journée avance… heureusement, une voiture vient nous récupérer et nous permet de faire les derniers km avant la tombée de la nuit! On arrive dans un lodge aux murs mouillés d’humidité, au bois de feu trempé et sans électricité (ben oui, vu la pluie, les panneaux solaires n’ont pas pu cherher les batteries)… Au final, 28 km, plus de 1000m de dénivelés positifs et tellements contentes de se glisser dans un lit, même humide…

Mercredi, deuxième jour de marche, la ciel est toujours hésitant mais nous pas : on prend la route de service (qui d’ailleurs nous est imposée par la organisateurs) et marchons avec de l’eau jusqu’au genoux… ce n’est pas aujourd’hui qu’on aura les pieds secs… #onestpasdesprincesses! Le temps est pour finir clément mais reste quand même un chouïa indécis, la marche se fait d’un bon pas : l’appel d’un bon feu et d’une douche chaude nous fait avancer! Le ciel fini par se lever à l’approche de l’océan, les baleines se profilent à l’horizon ainsi qu’une petite hutte baignée de soleil où nous dormirons ce soir… Le rêve, on déjeune au soleil en faisant sécher nos affaires… Mmmh que c’est bon!

Le troisième jour de marche commence par la traversée d’un bras de mer : c’est n’est pas aujourd’hui qu’on aura les pieds secs non plus! On ne remarque même plus (ou presque)… Les paysages changent : on longe la mer en prenant un peu de hauteur et en guettant les baleines. La hutte et son chemin d’accès se cachent mais quelques buissons ne nous font pas peur… #onestpasdesprincesses

Dernière grosse journée de marche, sur la plage cette fois. L’ambiance est toujours aussi bonne : on s’octroiera même une pause café à l’abri d’un rocher et un pique nique en pleine nature, pour la première fois! La mer est belle et les jolis coquillages se comptent par centaines!

La randonnée touche à sa fin, nous quittons la dernière hutte et ses souris sous un magnifique lever de soleil… Il est fait froid mais beau! On ne compte plus les fous-rires ni les échanges sincères, les parties de codenames et les regards complice, les coup de coeur et les coups de gueule! Quelle expédition les copines, on remet ça quand vous voulez!