Hortense mon coeur, tu as 4 ans. Et – pour répondre à la question que tu poses sans cesse – OUI!, tu as grandi!
Tu grandis, et ton sourire aussi. Toujours radieux et irrésistible, il se fait ton atout charme numéro un! Comme dirait Mrs Achaouï (ton adorable et géniale institutrice) : “She gets away with murder!”.
Tu adores “participer” aux spectacles de l’école : tu t’installes sur scène, bien à ta place, regardes ton public avec un sourire ravageur et … tu ne bouges plus! Tu restes immobile pendant que les autres chantent et dansent autour de toi.
Tu abordes la vie avec joie et légèreté. Tout est un jeu, même défier l’autorité. Tu danses, chantes, peints, dessines avec beaucoup de coeur et de concentration.
Tu grandis et tu te poses aussi. Papa et moi te sentons plus mature et raisonnable. D’ailleurs, tu affines toujours plus ton art de négocier : les grandes colères se font plus rares (même si de temps en temps, surtout quand tu es fatiguée, on a droit à une petite explosion). Tu proposes des solutions (parfois TRES alambiquées), contredis, souris, changes de sujet, reviens à la charge,… tu es pleine de ressources pour arriver à ton objectif, et je trouve cela vraiment épatant de créativité.
Tu grandis et ton imagination aussi. Il t’arrive de raconter des histoires interminables, sans queue ni tête ou de poser des questions, où nous-même on se demande si tu as vraiment une question ou juste envie de garder notre attention un peu plus longtemps. Je découvre alors que tu maîtrises certains mots de vocabulaire plus compliqués alors que tu en écorches d’autres du quotidien (du “dentitrif”, “alimaux”, “nestaurant” ). Tu as une peur bleue d’avoir des caries, tu te brosses les dents avec beaucoup de soin, et nous sommes priés de vérifier si tu as bien fait ton travail après chaque brossage.
Tu fais des progrès en anglais. Tu comprends presque tout, et tu commences à parler, dire certains mots ou certaines expressions toutes faites. Par moments, prise dans un élan de confiance et commençant toujours par “Mummy?” (avec un accent bien British comme j’aime), tu te lances dans de grands discours dans un anglais parfaitement incompréhensible. Il suffit alors que je te réponde “Okay!”, et te voilà repartie en sautillant, toute contente de ton exploit.
Tu grandis, ainsi que ton amour pour les tiens. Clémentine et toi êtes inséparables. Parfois, on oublie qu’une est plus jeune et que l’autre est plus âgée tellement vous êtes soudées et êtes capables de vous adapter à l’autre et de vous comprendre. Balthazar n’est pas en reste. Il t’attire comme un aimant. Tu adores jouer avec lui, le cajoler, l’embrasser, et de temps à autre, juste pour expérimenter (je pense sincèrement qu’il n’y a aucune malveillance dans ton geste), lui donner un petit coup de coude, ou tendre une jambe quand il s’élance en courant.
Tu sembles aussi moins farouche, plus apprivoisable. Tu détestes toujours les bisous mais on parvient quand même à t’en coller de temps à autre, par contre, tu reçois et donnes des câlins avec beaucoup de plaisir. Et nous on adore! Cela dit, à un “non-initié” qui fait mine d’être ton ami, toi, tu ne lui donneras même pas ton nom…
Donc, OUI mon coeur, tu grandis, peut-être pas assez vite à ton goût mais je te garantis que tu grandis. Continue à profiter de chaque instant et de savourer la vie. Te voir grandir, mûrir et t’épanouir est un délice pour papa et moi. On se réjouit de voir ce que tu nous réserves. Vive toi trésor, on t’aime!