Journal de confinement, semaine 1 : On découvre

Laissons d’abord Hortense résumer la situation: il y a une maladie qui se promène et on peut plus sortir de chez nous pour pas la rencontrer.

Comme beaucoup de pays dans le monde, nous sommes confinés à la maison depuis lundi. Plus d’école ni de crèche pour les enfants et Quentin travaille de la maison. L’école des enfants est décidément géniale : ils continuent les cours par “conf call” : pas question que les enfants ne perdent un seul jour de travail. Ils proposent des activités super ludiques, s’adaptent aux horaires et demandes des parents.

Et puis, à la maison, une fois la salle de jeux aménagée en bureau pour les “conf call” des filles et le salon en salle de jeux pour Balthazar, notre nouvelle vie prend forme! Les enfants jouent, font du bruit et semblent petit à petit accepter le fait de ne plus pouvoir sortir des murs du jardin. Balthazar me tire tout de même régulièrement le bras en disant “wawu, wawu?” (voiture, voiture?) : il rêve de sortir faire un tour en voiture. Heureusement, la maison est pleines de petites voitures, duplos et circuit de train pour se changer les idées pendant que les filles font leurs devoirs!

Grande trouvaille : une pelleteuse dans les duplos!

J’essaye aussi de faire faire des activités “”scolaires”” à Balthazar, mais avec plus ou moins de succès :

Pour défouler tout ce beau monde, Quentin invente des “piscines à balles” maison et les enfants construisent un circuit “tour du monde”! La maison est sans dessus dessous mais ça en vaut clairement la peine.

Après, pour calmer un peu le jeu, les grands-mères sont aussi mises à contribution : elles racontent des histoires via skype : les enfants sont skotchés à l’écran et la maison est calme!

Depuis vendredi soir, nous n’avons plus l’autorisation de sortir pour une promenade. Une personne de chaque foyer a reçu une autorisation pour sortir faire les courses, aller chez le médecin à la pharmacie. Le but est d’éviter un maximum les déplacements. J’attends de voir comment la théorie va se mettre en pratique. D’un côté, on voit des manifestations contre “l’état d’urgence” s’organisent dans différentes villes du pays, et de l’autre côté des appels à se confiner viennent de toute part. Je suis curieuse de voir comment la situation va évoluer!

Je trouve cette situation plus étrange qu’inconfortable. Nous avons la chance d’être ensemble, dans une grande maison avec un jardin et de l’espace, et d’avoir des armoires pleines de provisions, avec en plus la très précieuse aide de Marie qui s’est installée chez nous. D’un autre côté, l’avenir (tout comme celui de tout un chacun) est complètement imprévisible et opaque. Nous devions sans doute déménager cet été, mais il est impossible à cette heure de savoir si ces projets seront toujours d’actualité ou même techniquement réalisables… Une belle belle occasion de vivre au jour le jour!