Ce week-end, c’était le midterm break des filles et un long week-end pour Balthazar. Nous sautons sur l’occasion pour gagner un sticker à coller sur la voiture: nous partons au Lesotho! Depuis des jours Balthazar se réjouit d’aller fêter son « versaire au Risotto. »
Le Lesotho est un royaume entre ciel et terre, dont le point le plus bas est le plus haut au monde!
Jeudi après-midi, une fois la voiture chargée, nous démarrons la voiture au même moment que la pluie se met à tomber… La météo annoncée est loin d’être glorieuse et est clairement une préoccupation lors des préparatifs… Espérons que ce n’est pas un signe et que la pluie ne sera pas un compagnon de voyage imposé! Après 2 heures de route (sur 3 et demi), quand il commence à faire sombre, Quentin perd toute puissance dans le moteur et une vilaine petite lumière orange en forme de moteur s’allume… et voilà une nouvelle histoire à raconter qui commence!
On essaye tant bien que mal de continuer à avancer sans turbo pour s’approcher le plus possible de notre lit du soir mais à un moment, la voiture dit définitivement « zut »… Nous voilà à l’arrêt dans le noir complet, le long d’une grand route… Super! Heureusement, les orages qui zèbrent le ciel à l’horizon occupent les enfants un premier temps…
Une première bonne âme s’arrête pour nous aider. Il nous donne le numéro de contacte pour un dépannage et repart. Quentin appelle mais malheureusement leur camion n’est pas disponible… Bredouille! Une deuxième bonne âme s’arrête un peu plus tard propose de nous remorquer jusque chez lui: il a une guest house à quelques kilomètres… Ouf, nous voilà avec une solution pour la nuit! On se couche à 5 dans la même chambre : les filles sur des matelas de fortune et Balthazar entre Quentin et moi! On s’endort en ruminant, très mitigés quant à la suite du voyage : la nuit portera conseil! Vendredi matin, on se réveil à l’aube! Yvonne et Yohannes (la providence incarnée) sont déjà réveillés et nous servent un bon petit déjeuner!
On prévient les copains pour leur dire qu’ils devront sans doute faire le voyage sans nous en attendant le mécano prévenu par Yohannes. C’est bien le turbo qui est à nouveau grillé, sans doute à cause du catalyseur. Bref, pendant que les enfants jouent avec les chiens et le Nyala apprivoisé, les copains se démènent pour trouver une solution: la Fender est dépannée jusqu’a Jo’bourg, des tentes de sol sortent des caves et une belle voiture sort d’un garage! L’aventure ne s’arrêtera pas là après tout!
Nous passons la journée à profiter des paysages de la guest house et se disant qu’on a de la chance d’être a l’abri de la pluie, et en fin de journée, Augustin et Julie nous apportent leur voiture pour pouvoir continuer le périple!
Après une route dans le noir, éclairée par les superbes orages, nous arrivons sous la drache dans le lodge! Quelle joie de se retrouver la bande au complet et de partager nos dernières aventures! Nicolas et Virginie avec leurs filles, Florence et François accompagnés de leur cocotte et Julie et Augustin avec leurs trois enfants, ça fait un chouette groupe tout ça! L’ambiance est à l’humour et la convivialité: tout ce qu’on aime! Samedi matin, nous nous levons face à un ciel dégagé et une vue inondée de soleil!
Au petit déjeuner, Balthazar souffle ses 5 bougies aidé par un bébé impala sur un gâteau chantier! Merci les copains de l’avoir gâté! Quelle fête!
Il est l’heure de prendre la route. La frontière est passée sans encombre et en quelques minutes! Nous traversons les zones plus urbaines (et deux barrages de flics) pour nous trouver un petit coin tranquille pour le déjeuner! Le spot trouvé et à peine installés, nous devenons une attraction… Quelques jeunes du village voisin viennent nous observer… Ça termine en séance photo loufoque!
On reprend la route: le plan du soir est d’installer le camp à Katze Dam, on a encore un petit bout de chemin a faire avant que l’orage ne nous douche! Tout au long de la route, nous voyons des sourires, enfants et adultes nous font des signes de la main!
Au détour d’un tournant, en haut d’un col, pause bataille de boules de neige avec les quelques cristaux qui trainent dans les buissons! La nuit sous la tente promet d’être fraîche!
En arrivant à Katze Dam, le météo s’obstine : la pluie s’abat de plus belle et un orage gronde. L’option de la guesthouse nous semble la plus raisonnable! Une fois les chambres reparties, nous partons faire une petite balade!
Dimanche matin, on reprend la route… On sent qu’on rentre dans le cœur du pays, les paysages sont vallonés et verdoyants, les gens nous font des grands sourires et des signes de la main à notre passage… Certains demandent des bonbons ou quelques pièces… C’est à l’heure du déjeuner que nous arrivons à l’endroit repéré par Nico pour faire de camping sauvage! Nous avons l’immense chance de monter le camp avec un temps sec. Rapidement, nous devenons l’attraction des bergers et enfants des villages voisins. Les enfants jouent dans le sable et tapent la carte pendant que les parents prennent un apéro bien mérité… pas si facile que ça de monter un awning pour s’abriter du vent!
Au moment où la nuit tombe et qu’on profite pleinement de notre apéro seuls au monde, le vent se lève d’un coup d’un seul et souffle tout le camp! C’est le branlebas de combat : les tentes de toit se replient, notre tente au sol s’envole, les awnings prennent le vent, nos affaires sont expédiées aux quatre vents…. Bref, on replie nos affaires aussi vite qu’on peut et on s’enferme dans les voitures qui nous servent d’abris. Nous envisageons d’y dormir d’ailleurs… Heureusement, la tempête finit par se calmer et nous passons la nuit au calme chacun dans sa tente!
Lundi matin, le camp se lève tranquillement. Une fois tout replié, nous prenons la route du Sani Pass, à la frontière avec l’Afrique du Sud. Le col culmine à plus de 3200 mètres d’altitude. La route à la réputation d’être superbe, nous l’admirerons dans la brume qui lui donne un côté mystérieux et fantomatique, mais pas moins magnifique, et presque…. écossais!
Juste avant le poste frontière, Nico entend un drôle de bruit qui vient de sa voiture… Quelques essais et 2 tours de boulon plus tard, il repart, comme si de rien n’était… certains ont plus de chance que d’autres!
Nous passons l’après midi à rouler sur des pistes du Drakensberg. Derrière chaque butte ou chaque tournant, nous en prenons plein la vue! Les enfants, eux adorent quand nous traversons des flaques à pleine vitesse pour voir les gerbes d’eau et de boue s’envoler! Nous arrivons juste à temps au camping de Highmoor pour en admirer la vie panoramic! Nous passons une nuit au calme et au sec!
Mardi matin, chacun se lève à son rythme et nous replions le camp pour reprendre la route vers Jo’bourg! Nous disons au revoir à Florence et Francois qui continuent leur semaine en famille dans le Drakensberg! Les panoramas aident à faire passer les kilomètres, car nous avons plus de cinq heures de route.
Après une heure de route, François et Florence nous appellent: ils ont eu un accident… nous allons les retrouver! Ils ont eu très peur, et leur voiture est sinistrée mais heureusement, tout le monde va bien! Une sacrée leçon d’humilité pour chacun.
Le groupe de resserre et s’organise, une fois la dépanneuse trouvée et les affaires réparties dans les voitures, on reprend la route et rentrons à Johannesbourg!
C’étaient des belles vacances avec une météo certes mitigée et beaucoup de mésaventures mais surtout c’était un séjour teinté d’humour, de convivialité, d’entraide, de chaleur et de solidarité!… On a de la chance d’avoir une chouette bande de copains comme ça! … One life, live it!